En réponse au mutisme du gouvernement à respecter les revendications contenues dans leur cahier de charges, la Fédération des Collecteurs des Régies Financières (FECOREFI), a au terme de son assemblée générale, du mercredi 24 novembre courant, décidé d’une grève générale illimitée. D’après les propos du porte-parole de la FECOREFI, cette grève ne prendra fin que si une solution définitive est trouvée à la crise qui étrangle leur secteur d’activité.
Réunie en Assemblée Générale ce mercredi 24 novembre 2021, la FECOREFI a opté unanimement pour une grève générale illimitée jusqu’à résolution définitive de la crise qui bat son plein au sein des régies financières gabonaises. Cette décision radicale de la part des agents de ce secteur d’activité intervient en réponse « au refus » du gouvernement de dialoguer avec ces partenaires sociaux qui souhaitaient présenter leur solution alternative de sortie de crise.
« Nous ne savons pas si les négociations ont été faites avec des fantômes ; nous avons écrit plusieurs fois, sollicité des audiences auprès de Madame le Premier ministre, auprès des ministres concernés. Nous avons sollicité la tenue d’une réunion du comité de coordination qui réunit les trois ministres : rien, personne n’a réagi.» , s’est indigné le porte-parole de la FECOREFI, Sylvain Ombindha Talheywa III.
Le gouvernement n’a réagi que la veille de la tenue de l’assemblée générale du jour, c’est-à-dire le mardi 23 novembre 2021 via un courrier.
« C’est lorsque nous faisons l’annonce d’une grande assemblée générale qui inévitablement devait déboucher sur ce que vous avez vu ; la décision d’une grève générale illimitée, qu’on nous envoie le courrier le 23 pour dire : réunion du comité de coordination qui ne s’est jamais réuni depuis la mise en place du comité d’administration. De qui se moque-t-on ?», dixit le messager des agents des régies financières.
Ce dernier accentue les dérives du gouvernement dans la suite de ses propos en ces termes :
« Mieux de manière unilatérale et en violation flagrante des dispositions de la loi de l’article 8 du décret 00429, le gouvernement se met à payer les agents au gré de ses humeurs, et même si ceux-là ont dépassé les objectifs budgétaires.» , a-t-il poursuivi dans sa déclaration.
Les agents des régies financières accusent le gouvernement de mener une politique contraire aux orientations du chef de l’État gabonais. « Le président de la République a été unilatéralement et délibérément trompé.», a dénoncé Sylvain Ombindha Talheywa III.
Au regard de ce qui précède, pour mettre fin à la crise qui mine actuellement les régies financières, les agents de ce secteur proposent ce qui suit : « La seule alternative aujourd’hui de sortie de crise dans les régies financières, c’est de briser le pot commun, de revenir aux fondamentaux et de discuter avec celui qui signe. » , a mis sur la table le messager des régies financières.
C’est dire que cette fois-ci, ils ne veulent plus discuter avec des intermédiaires, lesquels ont eu une attitude méprisante à leur égard, notamment les ministres du budget, de l’économie et celui du pétrole. Dorénavant, ils privilégient un tête-à-tête avec celui qui signe, à savoir Ali Bongo Ondimba.
Selon ces agents de l’État, jusqu’ici, le président gabonais n’a écouté que la voix des ministres de tutelle, il est temps qu’il entende aussi la leur.
« Il n’a écouté qu’un son de cloche, qu’il écoute également le son de cloche des partenaires, et il fera le juste-milieu pour prendre la bonne décision. » , a sollicité le porte-parole de la FECOREFI.
En attendant de faire entendre leur voix auprès du président de la République gabonaise, les agents des régies financières ont décidé d’observer « une distanciation sociale » avec leurs bureaux.