Le mercredi 27 octobre 2021, à la faveur d’une conférence de presse conjointe avec d’autres membres du gouvernement, le ministre gabonais de la santé, Guy Patrick Obiang Ndong, a annoncé parmi d’autres mesures, que les tests PCR deviendront payant dès le quinze décembre prochain, soit 20.000 fcfa pour le test normal et 50.000 fcfa pour le test VIP. Les populations gabonaises sont-elles sans le savoir dans un processus d’obligation vaccinale ?

La fin de la gratuité des tests PCR dès le 15 décembre 2021 indique clairement que le gouvernement gabonais, semble-t-il, a décidé de pousser à contre-cœur les populations à se faire vacciner. Avec un test PCR normal à 20.000 fcfa et le test VIP à hauteur de 50.000 fcfa, c’est une manière voilée d’obliger les Gabonais à se tourner vers la vaccination. Notons que la validité du test PCR est de 14 jours sur le territoire national et 3 jours pour les voyageurs internationaux.

Le gouvernement gabonais joue sur la précarité de ses populations pour atteindre son objectif de parvenir au moins à un taux de 60 % de personnes vaccinées pour pouvoir relancer l’économie gabonaise. Puisque les manœuvres visant à atteindre cet objectif mettent à mal le maigre portefeuille des Gabonais, et constituent une entrave à leur liberté.

Les décisions du gouvernement montrent de manière évidente qu’il veut imposer l’obligation vaccinale, mais pourquoi n’assume-t-il pas les mots ? De la fin de la gratuité des tests PCR à l’obligation de présentation du test PCR ou de l’attestation de vaccination pour l’accès aux lieux publics (la deuxième mesure), notamment les administrations, les entreprises, les restaurants, snack-bars, le ministre de la santé présente une seule réalité : l’obligation vaccinale.